Le Rocher des Abeilles restaurant Saint-Martin de Castillon – En 2009 nous faisions notre dernier repas à Lou Caleu, belle maison du Luberon modeste et campagnard avec des teneurs charmants à l’époque: le formidable Gérard Rondard et la discrète intendante Marie-Laure Bourguet. Et puis pffuit. Vous étiez nombreux à marcher dans nos pas en venant ici, c’était bien hein? Mais c’est fini.

Les vieilles pierres resteront pour un moment encore mais la philosophie de la maison est passée du convivial hôtelier au tiroir-caisse décomplexé, état confirmé par une ouverture strictement saisonnière et donc, strictement touristique. Déjà en arrivant, les menus sont affichés à 27€ le midi et 36€ le soir. In situ, ils passent à 29€ et 39€. Dans la véranda, des couples tristes, des jeunes abattus, un motard belge et un type qui parle fort à sa table et qui gueule « c’est quoi Pavlova j’en veux pas passque je suis français moi ». Je l’ai cru aviné, il n’est qu’ignare. Bref, atmosphère pesante. La jeune serveuse est un peu flippée sans raison (apparente), 11 personnes ne forment pourtant pas un insurmontable travail au service. Elle met du stress. Et le stress dans un restaurant de campagne généralement choisi pour se décontracter le ciboulot une paire d’heures, c’est comme les méduses de chaleur à la plage: ça gonfle. Bref! Menu-carte à 29€ seule possibilité. Entrée 12€, plat 19€ et dessert 8€. Autant dire que tout le monde s’enfile la totale, tarifs « à la carte » faits pour dissuader, ridicules. Mais passons. Deux entrées dont petit gâteau de courgettes jaunes, vinaigrette au chorizo. Un flan rond œuf et cubes de l’aubergine jaune. La sauce rouge fait du boulot. A côté, des rondelles d’aubergine crue sont barbouillées de vinaigre balsamique. Pourquoi flinguer un légume frais de la sorte? Aussi, un mélange de feuilles et deux rondelles de chorizo histoire de coller de la protéine animale dans le jeu. 14/20. L’entrée fut le mieux du repas puisque le dos de cabillaud, barigoule de topinambour et petit pois servi dans une assiette creuse est médiocre. Poisson pourtant congelé qui sent fort, et l’idée barigoule au topinambour tombe à l’eau puisque crémée! On aura tout vu! Et pourquoi pas du tofu avec les pieds-paquets? Topinambour agréable, petits pois congelés (aussi), oignons, lardons et olives vertes avec noyaux qui ne sont pourtant pas de la recette. 11/20. Et puis le fameux pavlova aux fraises pas français de chez nous. Du bricolage cosmétique sans intérêt (encore), un dressage avec meringue concassée pas maison dessous, fraises au sirop dessus et montagne de Chantilly cache-misère. Un physalis des années 90 au sommet de la Chantilly. Du vent: 11/20. 29€ le menu, une tarification qui tire un peu sur les poils et vous fait dégringoler du saladier.

Cerise sur le râteau: quand le taulier-cuisinier vient au comptoir pour encaissements, on comprend des choses. Devant des clients qui attendent derrière moi pour payer, en rédigeant l’addition manuellement l’autre me balance avec l’indélicatesse aigrie d’un taulier qui aurait aimé me tordre le nourrain: « alors… juste un menu à 29€ et pas de café, pas de boisson, pas de Champagne ». La grande classe. On dégage au sens propre comme au figuré.

- Table testée par Le Bouche à Oreille - 2022 1.5/5★ Ψ
Adresse
RD 900 La Magdeleine
84750 SAINT-MARTIN-DE-CASTILLON
Tél:04.90.75.28.88
Site : www.loucaleu.com/
Réseaux Sociaux :
Accueil:
12/20
Service:
11/20
Qualité/prix:
11/20
Cadre:
15/20
Pain:
Pain individuel 14/20
Café:pas pris
Thé:
Toilettes:
14,5/20
Vin:
Environnement:
Aux fourneaux
  • Chef : Jean-Jacques Amblard
Spécialités
  • Tiroir-caisse
Menus
  • Menu-carte 29€ le midi et 39€ le soir
Fermetures
  • Fermé dimanche soir et lundi
Plus…
  • Parking
  • Hôtel
  • Terrasse
Sur place et...
A emporter
Livraison
- Table testée par Le Bouche à Oreille - 2022 1.5/5★ Ψ
Adresse
RD 900 La Magdeleine
84750 SAINT-MARTIN-DE-CASTILLON
Tél:04.90.75.28.88
Site : www.loucaleu.com/
Réseaux Sociaux :
Accueil:
12/20
Service:
11/20
Qualité/prix:
11/20
Cadre:
15/20
Pain:
Pain individuel 14/20
Café:pas pris
Thé:
Toilettes:
14,5/20
Vin:
Environnement:
Aux fourneaux
  • Chef : Jean-Jacques Amblard
Spécialités
  • Tiroir-caisse
Menus
  • Menu-carte 29€ le midi et 39€ le soir
Fermetures
  • Fermé dimanche soir et lundi
Plus…
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  • Hôtel
  • Terrasse
Sur place et...
A emporter
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Le Rocher des Abeilles restaurant Saint-Martin de Castillon – En 2009 nous faisions notre dernier repas à Lou Caleu, belle maison du Luberon modeste et campagnard avec des teneurs charmants à l’époque: le formidable Gérard Rondard et la discrète intendante Marie-Laure Bourguet. Et puis pffuit. Vous étiez nombreux à marcher dans nos pas en venant ici, c’était bien hein? Mais c’est fini.

Les vieilles pierres resteront pour un moment encore mais la philosophie de la maison est passée du convivial hôtelier au tiroir-caisse décomplexé, état confirmé par une ouverture strictement saisonnière et donc, strictement touristique. Déjà en arrivant, les menus sont affichés à 27€ le midi et 36€ le soir. In situ, ils passent à 29€ et 39€. Dans la véranda, des couples tristes, des jeunes abattus, un motard belge et un type qui parle fort à sa table et qui gueule « c’est quoi Pavlova j’en veux pas passque je suis français moi ». Je l’ai cru aviné, il n’est qu’ignare. Bref, atmosphère pesante. La jeune serveuse est un peu flippée sans raison (apparente), 11 personnes ne forment pourtant pas un insurmontable travail au service. Elle met du stress. Et le stress dans un restaurant de campagne généralement choisi pour se décontracter le ciboulot une paire d’heures, c’est comme les méduses de chaleur à la plage: ça gonfle. Bref! Menu-carte à 29€ seule possibilité. Entrée 12€, plat 19€ et dessert 8€. Autant dire que tout le monde s’enfile la totale, tarifs « à la carte » faits pour dissuader, ridicules. Mais passons. Deux entrées dont petit gâteau de courgettes jaunes, vinaigrette au chorizo. Un flan rond œuf et cubes de l’aubergine jaune. La sauce rouge fait du boulot. A côté, des rondelles d’aubergine crue sont barbouillées de vinaigre balsamique. Pourquoi flinguer un légume frais de la sorte? Aussi, un mélange de feuilles et deux rondelles de chorizo histoire de coller de la protéine animale dans le jeu. 14/20. L’entrée fut le mieux du repas puisque le dos de cabillaud, barigoule de topinambour et petit pois servi dans une assiette creuse est médiocre. Poisson pourtant congelé qui sent fort, et l’idée barigoule au topinambour tombe à l’eau puisque crémée! On aura tout vu! Et pourquoi pas du tofu avec les pieds-paquets? Topinambour agréable, petits pois congelés (aussi), oignons, lardons et olives vertes avec noyaux qui ne sont pourtant pas de la recette. 11/20. Et puis le fameux pavlova aux fraises pas français de chez nous. Du bricolage cosmétique sans intérêt (encore), un dressage avec meringue concassée pas maison dessous, fraises au sirop dessus et montagne de Chantilly cache-misère. Un physalis des années 90 au sommet de la Chantilly. Du vent: 11/20. 29€ le menu, une tarification qui tire un peu sur les poils et vous fait dégringoler du saladier.

Cerise sur le râteau: quand le taulier-cuisinier vient au comptoir pour encaissements, on comprend des choses. Devant des clients qui attendent derrière moi pour payer, en rédigeant l’addition manuellement l’autre me balance avec l’indélicatesse aigrie d’un taulier qui aurait aimé me tordre le nourrain: « alors… juste un menu à 29€ et pas de café, pas de boisson, pas de Champagne ». La grande classe. On dégage au sens propre comme au figuré.