Domitia restaurant Beaumettes – Village reposant quoiqu’un peu agité l’été quand l’écrivain parisien blasé s’y traine un peu l’ennui en croisant l’anglais et le belge en villégiature dans le canton. Mais l’hiver mes frères, c’est plutôt peinard du décibel et exonéré de manne touristique. La belle austère maison de pierres aime les angles à 90°, la façade affiche les humoristiques plaques jaunes du Gault et Millau: elles valident la boutique à 13/20. Quant au Michelin: rien.
L’impétrant des fourneaux depuis 2021 arrive pourtant du Domaine de Fontenille à Lauris (84) où Jérôme Faure (c’est lui) engrangea l’étoile de la Bible Rouge avant son départ en 2019. On a souvent dit et écrit que le Guide Michelin n’est plus le guide des cuisiniers (les romantiques y croient encore un peu), mais plus sûrement le guide des investisseurs défiscalisateurs et des fonds de pension. Bref! Fin d’été et terrasse planquée bien remplie. J’observe vite les aspirations de la maison avec la tenue de la salle, le service dans les codes appréciés par les (grands) guides gastronomiques. Un peu de « lâcher prise » comme dit mon prof de yoga ne nuirait pas, tension visible et lisible. En plus quand tu manges seul, la parano s’installe rapidement dans le ciboulot des restaurateurs qui attendent le Père Noël et son étoile. Enfin bon. Le midi sauf dimanche, un menu à 25€. Vu le standing, il s’agit d’une performance. Encore que 25€: faut le dire vite! Sur 3 des plats possibles, deux sont avec suppléments à 12€ et 16€! Pas besoin de calculette: le menu à 25€ passe à 37€ ou 41€. Voici caviar d’aubergine, figue du jardin de François à Roussillon, raisin Cardinal, pourpier sauvage, lardo di colonnata, copeaux de bleu d’Aumont Aubrac. Je reprends mon souffle: 15/20. Je joue « supplément » avec quasi de veau français piqué à la réglisse puis cuisiné rosé, les premiers cèpes d’une cueillette ardéchoise, poire Guyot, vert et blanc de blette (+12€). Je rereprends mon souffle: 15/20. Dessert par curiosité avec crémeux pamplemousse Campari, estragon du Mexique, crumble gingembre, sorbet aux agrumes (+4€). Assemblage de textures écœurant malgré le fruit. 13/20. Alors le cuisinier est plutôt doué et malin, il assemble tout ce qui lui passe sous le pif, toujours du produit frais, il aime le risque, freestyle sans référence classique. Forcément clivant mais au moins, on ne s’ennuie pas même si on en perd parfois nos repères!
Mignardises en entrée et douceurs avec le café sont très agréables, et ne sont pas gratuites! Elles fortifient le rapport qualité-prix du menu à 25€. Au moins un paradoxe: un cuisinier qui crie une forme de liberté en cherchant les étoiles alors que plus sûrement, il est probablement mieux d’avoir des clients, surtout hors saison.
Domitia restaurant Beaumettes – Village reposant quoiqu’un peu agité l’été quand l’écrivain parisien blasé s’y traine un peu l’ennui en croisant l’anglais et le belge en villégiature dans le canton. Mais l’hiver mes frères, c’est plutôt peinard du décibel et exonéré de manne touristique. La belle austère maison de pierres aime les angles à 90°, la façade affiche les humoristiques plaques jaunes du Gault et Millau: elles valident la boutique à 13/20. Quant au Michelin: rien.
L’impétrant des fourneaux depuis 2021 arrive pourtant du Domaine de Fontenille à Lauris (84) où Jérôme Faure (c’est lui) engrangea l’étoile de la Bible Rouge avant son départ en 2019. On a souvent dit et écrit que le Guide Michelin n’est plus le guide des cuisiniers (les romantiques y croient encore un peu), mais plus sûrement le guide des investisseurs défiscalisateurs et des fonds de pension. Bref! Fin d’été et terrasse planquée bien remplie. J’observe vite les aspirations de la maison avec la tenue de la salle, le service dans les codes appréciés par les (grands) guides gastronomiques. Un peu de « lâcher prise » comme dit mon prof de yoga ne nuirait pas, tension visible et lisible. En plus quand tu manges seul, la parano s’installe rapidement dans le ciboulot des restaurateurs qui attendent le Père Noël et son étoile. Enfin bon. Le midi sauf dimanche, un menu à 25€. Vu le standing, il s’agit d’une performance. Encore que 25€: faut le dire vite! Sur 3 des plats possibles, deux sont avec suppléments à 12€ et 16€! Pas besoin de calculette: le menu à 25€ passe à 37€ ou 41€. Voici caviar d’aubergine, figue du jardin de François à Roussillon, raisin Cardinal, pourpier sauvage, lardo di colonnata, copeaux de bleu d’Aumont Aubrac. Je reprends mon souffle: 15/20. Je joue « supplément » avec quasi de veau français piqué à la réglisse puis cuisiné rosé, les premiers cèpes d’une cueillette ardéchoise, poire Guyot, vert et blanc de blette (+12€). Je rereprends mon souffle: 15/20. Dessert par curiosité avec crémeux pamplemousse Campari, estragon du Mexique, crumble gingembre, sorbet aux agrumes (+4€). Assemblage de textures écœurant malgré le fruit. 13/20. Alors le cuisinier est plutôt doué et malin, il assemble tout ce qui lui passe sous le pif, toujours du produit frais, il aime le risque, freestyle sans référence classique. Forcément clivant mais au moins, on ne s’ennuie pas même si on en perd parfois nos repères!
Mignardises en entrée et douceurs avec le café sont très agréables, et ne sont pas gratuites! Elles fortifient le rapport qualité-prix du menu à 25€. Au moins un paradoxe: un cuisinier qui crie une forme de liberté en cherchant les étoiles alors que plus sûrement, il est probablement mieux d’avoir des clients, surtout hors saison.