Le Golfe restaurant La Ciotat – Beaucoup de clients, ça semble gonfler avec ardeur la taulière qui fait une tronche de blasée. Par deux fois nez à nez avec elle, je la salue: elle détourne la tête avec plein de bras qui tombent, fait comme si elle ne m’avait pas vu, vous comprenez bien que si on commence à saluer le client on ne s’en sort pas. Les habitués, on fait l’effort, à la rigueur. Mais les VRP radins en mocassins à glands et chemise trop serrée trempée sous les ailerons qu’on ne reverra jamais, ils peuvent aller se remplir la commode ailleurs!

Par contre, je l’ai souvent entendu geindre « j’ai chaud, j’ai chaud ». Je l’ai aussi vu et entendu réprimander sa progéniture pour une histoire de café facturé à la place d’un thé, un sou est un sou gnagnagna. Haut et fort devant tout le monde, naturellement. La classe. Sa fille, par ailleurs adorable dans sa mission d’accueil et de service, me réceptionne à 14h15: qu’elle en soit remerciée. Enfin bon. Dans ce contexte difficile à vivre à cause de la dame qui a chaud et qui devrait vite arrêter de faire ce métier avant que ces collaborateurs et ses clients se barrent ailleurs, il convient de dire que sans être la cuisine du siècle, les assiettes frisent le convenable et correspondent à un style et une attente de la clientèle: simple, provençal, du balnéaire quand on veut passer un moment sans prise de tête, strictement alimentaire… mais aux tarifs pas donnés quand même! Salade à 20€, pavé de saumon 24€, sauté de lotte aux girolles 27€, spaghettis aux palourdes 22€, sole meunière 28€, daube de poulpe 23€, gambas flambées au pastis 29€, des moules et des planches. Comme c’est la fin de service, c’est lui que je choisis, il en reste: aïoli maison. Belle assiette ronde avec la pommade dans son ramequin, au centre: elle est bonne. Juste un peu courte de la quantité, remarque commune quand elle est réussie. Puis alternent frais et congelé avec chou-fleur, brocoli, haricots verts rigides, carotte orange foncé, patates non pelées, bulots, moules desséchées, œuf dur, et morue bien dessalée. Je ne boude pas mon plaisir d’autant que le tarif est moins assommant que les autres plats qui frisent parfois les 30€: 16,50€ et 13/20. J’ai stoppé là mon repas du midi, moi aussi je trouve qu’il fait chaud. Les cuisines ne chôment pas, assurent dru. Et ont probablement chaud aussi, mais pas une seule fois elles se sont plaints!

Derrière le comptoir un monsieur impavide déroule la limonade et fait les cafés, en silence, trinquil, n’entend rien mais écoute tout. Au moment de payer à la caisse, la patronne s’éveille. Probablement l’exquis fumet du tiroir-caisse et son chaleureux ding. En me tendant l’appareil CB et avec une persévérance rare dans l’absence de regard, les yeux dans le vide elle cause: « il fait chaud hein. »

- Table testée par Le Bouche à Oreille - 2022 2/5★ Ψ
Adresse
15 boulevard Anatole France
13600 LA CIOTAT
Tél:04.42.08.42.59
Site : www.restaurant-legolfe.fr/
Réseaux Sociaux :
Accueil:
4/20
Service:
14/20
Qualité/prix:
12/20
Cadre:
12/20
Pain:
12/20
Café:Malongo pas pris
Thé:
Toilettes:
14,5/20
Vin:
Environnement:
Aux fourneaux
  • Chef : pas mal
Spécialités
  • "fait chaud hein"
Menus
  • Menu 30€
  • Carte
  • Enfant 11,5€
Fermetures
  • Fermeture se renseigner
Plus…
  • Terrasse
  • Karaokés et concerts
Sur place et...
A emporter
Livraison
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Adresse
15 boulevard Anatole France
13600 LA CIOTAT
Tél:04.42.08.42.59
Site : www.restaurant-legolfe.fr/
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Accueil:
4/20
Service:
14/20
Qualité/prix:
12/20
Cadre:
12/20
Pain:
12/20
Café:Malongo pas pris
Thé:
Toilettes:
14,5/20
Vin:
Environnement:
Aux fourneaux
  • Chef : pas mal
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  • "fait chaud hein"
Menus
  • Menu 30€
  • Carte
  • Enfant 11,5€
Fermetures
  • Fermeture se renseigner
Plus…
  • Terrasse
  • Karaokés et concerts
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Le Golfe restaurant La Ciotat – Beaucoup de clients, ça semble gonfler avec ardeur la taulière qui fait une tronche de blasée. Par deux fois nez à nez avec elle, je la salue: elle détourne la tête avec plein de bras qui tombent, fait comme si elle ne m’avait pas vu, vous comprenez bien que si on commence à saluer le client on ne s’en sort pas. Les habitués, on fait l’effort, à la rigueur. Mais les VRP radins en mocassins à glands et chemise trop serrée trempée sous les ailerons qu’on ne reverra jamais, ils peuvent aller se remplir la commode ailleurs!

Par contre, je l’ai souvent entendu geindre « j’ai chaud, j’ai chaud ». Je l’ai aussi vu et entendu réprimander sa progéniture pour une histoire de café facturé à la place d’un thé, un sou est un sou gnagnagna. Haut et fort devant tout le monde, naturellement. La classe. Sa fille, par ailleurs adorable dans sa mission d’accueil et de service, me réceptionne à 14h15: qu’elle en soit remerciée. Enfin bon. Dans ce contexte difficile à vivre à cause de la dame qui a chaud et qui devrait vite arrêter de faire ce métier avant que ces collaborateurs et ses clients se barrent ailleurs, il convient de dire que sans être la cuisine du siècle, les assiettes frisent le convenable et correspondent à un style et une attente de la clientèle: simple, provençal, du balnéaire quand on veut passer un moment sans prise de tête, strictement alimentaire… mais aux tarifs pas donnés quand même! Salade à 20€, pavé de saumon 24€, sauté de lotte aux girolles 27€, spaghettis aux palourdes 22€, sole meunière 28€, daube de poulpe 23€, gambas flambées au pastis 29€, des moules et des planches. Comme c’est la fin de service, c’est lui que je choisis, il en reste: aïoli maison. Belle assiette ronde avec la pommade dans son ramequin, au centre: elle est bonne. Juste un peu courte de la quantité, remarque commune quand elle est réussie. Puis alternent frais et congelé avec chou-fleur, brocoli, haricots verts rigides, carotte orange foncé, patates non pelées, bulots, moules desséchées, œuf dur, et morue bien dessalée. Je ne boude pas mon plaisir d’autant que le tarif est moins assommant que les autres plats qui frisent parfois les 30€: 16,50€ et 13/20. J’ai stoppé là mon repas du midi, moi aussi je trouve qu’il fait chaud. Les cuisines ne chôment pas, assurent dru. Et ont probablement chaud aussi, mais pas une seule fois elles se sont plaints!

Derrière le comptoir un monsieur impavide déroule la limonade et fait les cafés, en silence, trinquil, n’entend rien mais écoute tout. Au moment de payer à la caisse, la patronne s’éveille. Probablement l’exquis fumet du tiroir-caisse et son chaleureux ding. En me tendant l’appareil CB et avec une persévérance rare dans l’absence de regard, les yeux dans le vide elle cause: « il fait chaud hein. »