La Maison de Celou restaurant à Châteauneuf de Gadagne – Imperturbable dans la tourmente de ces temps agités, la Maison de Celou déroule avec ardeur en sachant se préserver, accrochée qu’elle est aux remparts du village face au Ventoux, aux Monts du Vaucluse, à la colline Saint-Jacques (Cavaillon) et même aux Alpilles. L’équipe stable monte la garde, salle ou cuisine. Toujours les enthousiasmantes recettes du duo-couple aux fourneaux, ils se creusent la caboche au quotidien: Adrien Louis et Barbara Souny.
Ce qui est vraiment bien avec les proprios Sandrine Sancier et Philippe Gouven, c’est leur saine d’ambition. Pas de cette avidité malsaine connue chez les restaurateurs adeptes du hold-up sur votre PEL et qui vous mettent un grand coup sur la calebasse sous prétexte de cuisine chic. Pas de ça ici, bon esprit: la classe. Des preuves? Le savoir-faire entre en jeu dès le menu du midi en semaine à 23€. Aussi dans le virtuose menu à 35€ aux produits et équilibres réfléchis, Mauricette s’enfile le vitello tonnato de Celou comme s’il était gai comme un italien quand il sait qu’il aura de l’amour et du vin. Il n’a pas moufté le rital. Fines tranches alignées d’un veau rosé, points de mayo au thon, câpres. Digressions: noix de cajou, confit de tomate, mini-cubes de fougasse croustillante. 15,5/20. Le plat cuisiné estival parfait: tournedos de maigre, fougasse croustillante à la stracciatella, pistou de tomates et olives Taggiasche. Un subtil chaud-froid où tout donne envie: frais et copieux: on mange! La délicatesse de l’assiette ralentit la gloutonnerie naturelle de Mauricette qui l’adoube d’un 16/20. Après une mise en bouche à base d’asperges vertes dont je n’ai plus l’intitulé (15,5/20), voici la pièce d’agneau confite de notre pays, barbecue d’aubergines, jus d’agneau. De l’opulence dans l’esprit, du doigté dans la réalisation. Que c’est bon. Epaule laquée/confite tendre comme de l’agneau, ça tombe bien. La brique d’aubergine (confite elle aussi) feinte son monde avec du fromagé planqué. Ça marche toujours, le fromage. C’est drôle comme on sait quand le cuisinier se met à votre place, qu’il se projette dans l’assiette. Vertueux et généreux: 16/20. Entrée en scène de la pâtissière qui vous met son talent dans la chique. Grosse technique oui, mais au service du gout surtout, ce qui devient rare vu que désormais les assiettes artistiques sont dressées pour Instagram et non pour le plaisir en bouche. Ici c’est pour les deux: le citron insert virgin mojito, sorbet citron en équilibre sur l’agrume fera chavirer Mauricette quand elle lui cassera la croûte: 16/20. Même note pour mon entremet abricot/calisson, sorbet abricot façon cylindre de chocolat blanc notamment gorgé de coulis. Deux desserts d’excellence! Facturés 10€ à la carte mes agneaux, autant dire que ça vous changera des escrocs du Luberon qui refourguent des crèmes brûlées à la lavande en bouteille à 12€.
Belle carte des vins pour irriguer, copieusement déclinée au verre. Service adorable, discret et actif. Idéal pour se fabriquer des souvenirs, toutes les occasions sont valables. Mais le plus souvent possible.
La Maison de Celou restaurant à Châteauneuf de Gadagne – Imperturbable dans la tourmente de ces temps agités, la Maison de Celou déroule avec ardeur en sachant se préserver, accrochée qu’elle est aux remparts du village face au Ventoux, aux Monts du Vaucluse, à la colline Saint-Jacques (Cavaillon) et même aux Alpilles. L’équipe stable monte la garde, salle ou cuisine. Toujours les enthousiasmantes recettes du duo-couple aux fourneaux, ils se creusent la caboche au quotidien: Adrien Louis et Barbara Souny.
Ce qui est vraiment bien avec les proprios Sandrine Sancier et Philippe Gouven, c’est leur saine d’ambition. Pas de cette avidité malsaine connue chez les restaurateurs adeptes du hold-up sur votre PEL et qui vous mettent un grand coup sur la calebasse sous prétexte de cuisine chic. Pas de ça ici, bon esprit: la classe. Des preuves? Le savoir-faire entre en jeu dès le menu du midi en semaine à 23€. Aussi dans le virtuose menu à 35€ aux produits et équilibres réfléchis, Mauricette s’enfile le vitello tonnato de Celou comme s’il était gai comme un italien quand il sait qu’il aura de l’amour et du vin. Il n’a pas moufté le rital. Fines tranches alignées d’un veau rosé, points de mayo au thon, câpres. Digressions: noix de cajou, confit de tomate, mini-cubes de fougasse croustillante. 15,5/20. Le plat cuisiné estival parfait: tournedos de maigre, fougasse croustillante à la stracciatella, pistou de tomates et olives Taggiasche. Un subtil chaud-froid où tout donne envie: frais et copieux: on mange! La délicatesse de l’assiette ralentit la gloutonnerie naturelle de Mauricette qui l’adoube d’un 16/20. Après une mise en bouche à base d’asperges vertes dont je n’ai plus l’intitulé (15,5/20), voici la pièce d’agneau confite de notre pays, barbecue d’aubergines, jus d’agneau. De l’opulence dans l’esprit, du doigté dans la réalisation. Que c’est bon. Epaule laquée/confite tendre comme de l’agneau, ça tombe bien. La brique d’aubergine (confite elle aussi) feinte son monde avec du fromagé planqué. Ça marche toujours, le fromage. C’est drôle comme on sait quand le cuisinier se met à votre place, qu’il se projette dans l’assiette. Vertueux et généreux: 16/20. Entrée en scène de la pâtissière qui vous met son talent dans la chique. Grosse technique oui, mais au service du gout surtout, ce qui devient rare vu que désormais les assiettes artistiques sont dressées pour Instagram et non pour le plaisir en bouche. Ici c’est pour les deux: le citron insert virgin mojito, sorbet citron en équilibre sur l’agrume fera chavirer Mauricette quand elle lui cassera la croûte: 16/20. Même note pour mon entremet abricot/calisson, sorbet abricot façon cylindre de chocolat blanc notamment gorgé de coulis. Deux desserts d’excellence! Facturés 10€ à la carte mes agneaux, autant dire que ça vous changera des escrocs du Luberon qui refourguent des crèmes brûlées à la lavande en bouteille à 12€.
Belle carte des vins pour irriguer, copieusement déclinée au verre. Service adorable, discret et actif. Idéal pour se fabriquer des souvenirs, toutes les occasions sont valables. Mais le plus souvent possible.