Le Christina II restaurant Saint-Cyr-sur-Mer – ça caille sacrément malgré le soleil. Drôle d’observer les marseillais en villégiature qui se disent enfants de pêcheurs se carboniser l’épiderme sur les terrasses des établissements alignés face aux bateaux de la Madrague en s’enfilant des entrecôtes-frites. J’ai toujours préféré les intérieurs d’autant qu’il est écrit sur une ardoise: « terrasse chauffée et salle chauffée ».
J’entre pourtant dans un congélateur. Manger quand on se pèle l’asperge, personne n’aime, même Cap’tain Igloo. Les tauliers sont sympas, un couple de proprios décontracté et une employée. Tous préparent au ralenti la saison comme déjà blasés, entre outils de bricolage étalés du côté du comptoir et commande sur l’ordinateur de tartelettes de saumon chez le fournisseur. Enfin bon. L’ardoise. Tout de suite pour survivre dans ces conditions, tu cherches un truc chaud pour te remplir le buffet. Des paninis, des quiches, des pizzas, des planches et charcuteries d’Italie, une dizaine de desserts et 3 plats chauds à 15€. Dont une tartiflette attirante vu l’ambiance polaire. Sauf que demain on a du monde à la maison et Mauricette a prévu une tartiflette aussi. J’évite donc. Reste risotto poulet façon forestière. Allons-y pour lui, allez hop c’est parti. Je reviens de ma visite de contrôle des WC que la serveuse m’alpague: yapu. Je m’abstiens de lui dire « vous ne l’avez pas encore reçu? », elle est sympa et n’y peut visiblement pas grand-chose. Il ne reste donc comme possibilité que gratin de quinoa aux légumes verts, salade. M’arrive une boite de camembert en bois rehaussée dont j’ôte le chapeau cramé dessous. Dedans, le truc. Fromagé dessus, tomate-cerise dézinguée par le feu. Le seul intérêt de l’idée est le chaud. C’est chaud, c’est bien. Dedans le quinoa plâtreux, des cubes de courgette, des petits pois, des fèves. Rien n’est de saison, pas la peine de vous faire un dessin de toute façon j’ai trop froid aux mains. Salade verte variée en sachet badigeonnée de vinaigrette. Balsamique en sus, c’est pour faire joli. C’est moche et c’est pas bon. Ou alors le vrai balsamique. 9/20 et 15€. Vu la ribambelle peu rassurante de desserts, j’ai fini sur un mauvais café, une tasse Prandini mais dedans c’est moins sûr pour la marque. C’est chaud, c’est bien. Dans ces contrées nordiques où il ne fait pas bon mettre un esquimau dehors, faut prendre. On ne sait jamais par quel ours blanc on va être mangé. Enfin bon.
Le patron est sympa, la serveuse aussi. Juste de la maladresse un poil amateur. Et puis on va pas prendre un cuisinier, ça couterait trop cher et en plus, on trouve personne. Un restaurant non, une brasserie pas tellement. Plutôt un endroit pour picoler l’été en boulottant des tapas pour moins sentir les effets d’une accumulation de mojitos. Et puis avec un selfie malin, on peut faire croire aux copains facebook qu’on est à Ibiza. Fait chaud à Ibiza?
Le Christina II restaurant Saint-Cyr-sur-Mer – ça caille sacrément malgré le soleil. Drôle d’observer les marseillais en villégiature qui se disent enfants de pêcheurs se carboniser l’épiderme sur les terrasses des établissements alignés face aux bateaux de la Madrague en s’enfilant des entrecôtes-frites. J’ai toujours préféré les intérieurs d’autant qu’il est écrit sur une ardoise: « terrasse chauffée et salle chauffée ».
J’entre pourtant dans un congélateur. Manger quand on se pèle l’asperge, personne n’aime, même Cap’tain Igloo. Les tauliers sont sympas, un couple de proprios décontracté et une employée. Tous préparent au ralenti la saison comme déjà blasés, entre outils de bricolage étalés du côté du comptoir et commande sur l’ordinateur de tartelettes de saumon chez le fournisseur. Enfin bon. L’ardoise. Tout de suite pour survivre dans ces conditions, tu cherches un truc chaud pour te remplir le buffet. Des paninis, des quiches, des pizzas, des planches et charcuteries d’Italie, une dizaine de desserts et 3 plats chauds à 15€. Dont une tartiflette attirante vu l’ambiance polaire. Sauf que demain on a du monde à la maison et Mauricette a prévu une tartiflette aussi. J’évite donc. Reste risotto poulet façon forestière. Allons-y pour lui, allez hop c’est parti. Je reviens de ma visite de contrôle des WC que la serveuse m’alpague: yapu. Je m’abstiens de lui dire « vous ne l’avez pas encore reçu? », elle est sympa et n’y peut visiblement pas grand-chose. Il ne reste donc comme possibilité que gratin de quinoa aux légumes verts, salade. M’arrive une boite de camembert en bois rehaussée dont j’ôte le chapeau cramé dessous. Dedans, le truc. Fromagé dessus, tomate-cerise dézinguée par le feu. Le seul intérêt de l’idée est le chaud. C’est chaud, c’est bien. Dedans le quinoa plâtreux, des cubes de courgette, des petits pois, des fèves. Rien n’est de saison, pas la peine de vous faire un dessin de toute façon j’ai trop froid aux mains. Salade verte variée en sachet badigeonnée de vinaigrette. Balsamique en sus, c’est pour faire joli. C’est moche et c’est pas bon. Ou alors le vrai balsamique. 9/20 et 15€. Vu la ribambelle peu rassurante de desserts, j’ai fini sur un mauvais café, une tasse Prandini mais dedans c’est moins sûr pour la marque. C’est chaud, c’est bien. Dans ces contrées nordiques où il ne fait pas bon mettre un esquimau dehors, faut prendre. On ne sait jamais par quel ours blanc on va être mangé. Enfin bon.
Le patron est sympa, la serveuse aussi. Juste de la maladresse un poil amateur. Et puis on va pas prendre un cuisinier, ça couterait trop cher et en plus, on trouve personne. Un restaurant non, une brasserie pas tellement. Plutôt un endroit pour picoler l’été en boulottant des tapas pour moins sentir les effets d’une accumulation de mojitos. Et puis avec un selfie malin, on peut faire croire aux copains facebook qu’on est à Ibiza. Fait chaud à Ibiza?