CASA GIULIA

Casa Giulia restaurant Aix-en-Provence – Pas de panique camarades, ne m’imaginer pas avoir de soudaines velléités à trainer mon appétit du côté d’Aix-en-Provence, j’ai mieux à faire ailleurs. Il se trouve simplement que je passais à l’heure où sonnent les casseroles du côté de la zone de la Pioline, j’ai donc profité de l’aubaine pour y casser la graine. Comme une large impasse clôturée par des hangars commerciaux en U avec au bout, une terrasse pour fumeurs, une salle haute de plafond avec du monde.

La salle fait restaurant et aussi traiteur et aussi épicerie italienne avec ses alignements de jolis produits made in Italie, ils sont partout sur les murs, en paquets ou en bouteille, en conserves ou dans des caisses. Pour ce qui est du strict restaurant, accueil et service avec un personnel parfait d’enthousiasme retenu, comme si la maison avait ouvert la semaine passée. Ça sera un peu moins le cas à la caisse: abondance de chiffres nuit et rend triste. Bref! Des « entrées » avec des planches, salade César 17,80€ et salade verte 3€. D’autres « à partager » moins chères de 5,5€ à 12€: sardinettes, anchois, poulpe, artichauts, l’épuisante burrata… Une milanaise de veau de Lozère à 22,80€ que mon voisin cravaté s’est engouffré dans le coffre sans se tacher (un miracle), des linguine carbonara à 18,80€, aubergine parmesane 17,80€, lasagnes 18,80€, ravioli du jour 17,80€ et une des suggestions: mes gnocchi amatriciana. J’adore cette sauce, à la fois ronde et puissante. Assiette creuse mais non vide d’intérêt, c’est bon, bien cuisiné, vous rappelle la cuisine de la Mamma même si vous êtes suédois. 19,80€ quand même. Niveau tarif on vous ramone le PEL mais gaffe! C’est toujours mieux que des mauvais gnocchis avec 12% de pomme de terre barbouillés de ketchup à 15€. Pain foccacia fait ici, c’est mieux que Marie Blachère. J’imaginais ici un véritable café italien, le Vatéo s’en sort toutefois bien.

Personnel vraiment très à l’aise avec la patronne en discrétion en poste arrière, les clients entrent et sortent, mélange de consommateurs assis et d’autres qui piochent « à emporter » dans la vitrine. Sinon les tarifs vraiment pas donnés (faut pouvoir) calculés en conséquence des loyers considérables des bailleurs de fonds sur la ville, une bonne affaire culinaire de la Botte. On peut se l’offrir, ou on ne peut pas.