RESTAURANT DE LA GARE

Restaurant de la Gare restaurant La Penne-sur-Huveaune – Cherchez un peu près de la gare (forcément), vous ne devriez pas le regretter point de vue gamelle d’autant qu’un parking vous tend les bras à un jet de noyau d’olive du coup de fourchette annoncé. Bref! Malgré sa façade de bar commun, la boutique est bondée jusqu’à la glotte d’affamés. J’vous jure. On se croirait revenu dans les années 90 où les clients accouraient de partout pour manger en famille ou avec les copains sans se traumatiser le PEL.

Derrière la porte d’entrée poussée, une petite avant-salle: il reste une table, je n’ai pas réservé, j’ai de la chance. Du boucan dans les esgourdes malgré des murs rénovés antibruit, qu’est-ce que ça devait être avant! J’avance en passant devant les cuisines pour atteindre la grande salle tout autant bondée que la petite, terrasse sous platane visible à travers les grandes baies vitrées. C’est drôle, malgré l’agitation ambiante je suis en confiance, même pas peur d’un loupé, comme un sentiment sûr de bon repas, on sent un rythme tendu mais maitrisé. A la carte, des salades à 15€ et 16,5€; 6 pâtes dans la meule de parmesan (ouaaah) de 14€ à 19€; 7 viandes de 17€ à 68€ (côte de bœuf). Et affichés ici ou là des suggestions comme vitello tonato (22€) et casserons à la provençale (19,5€). Et deux plats du jour à 14,5€: filet mignon braisé sauce champignons, et un demi-magret grillé compotée d’oignons rouges au vinaigre de Xérès qui nous change des banalités coutumières à ce prix. Quand je vous dis qu’on renifle le cuisinier. J’ai vu défiler Ces deux plats du jour alors « option pâtes » avec des linguines all’arabiata. On ne se fout pas de votre meule. Assiette creuse et chaude, en sobriété avec les pâtes en portion congrue adaptée au gros mangeur. Cuisson al dente, la meule a bien été grattée: pas radin en fromage! La sauce relevée fait le job tel qu’on l’attend pour cette sauce, ici peu salée, tant mieux. Pour 16€, l’idée a du coffre et la direction ne vous prend pas pour un dindon contrairement aux italiens « tiroirs-caisses » qui vendent cette même idée 25€, j’ai les noms. 15/20. Rien d’autre, j’ai plus faim, même pas un des desserts maison à 8€. Les travailleurs du coin se refilent visiblement le bon plan et n’hésitent pas à fuir les taules approximatives de La Valentine voisine en venant se remplir le tiroir entre midi et deux en semaine.

La morale est sauve: un vrai cuisinier avec une vraie cuisine et une jeunesse active qui veut en découdre avec les préjugés d’un quartier peu glamour quand il s’agit de s’y lustrer le casse-croute. Quand c’est bon, c’est juste une question de temps, au bout d’un moment la clientèle afflue en nombre. La preuve.