George Sand restaurant La Seyne-sur-Mer – Un beau matin l’architecte de Saint-Elme s’est levé en s’étirant, le boulot était presque fini. Sacrée bonne idée d’avoir posé les Deux Frères juste en face, un coup de peigne sur le sable de la plage et de pinceau pour fignoler le panorama, dernières consignes aux mouettes: prêt pour le championnat du monde des établissements de plage! Rien d’autre à faire sinon d’allumer la lumière. Alors il ancre Marie Aïello dans le tableau, phénomène de bout de femme autant hyperactif qu’attachant.
Quelques années après avoir jeté son dévolu sur l’ex-Hôtel Lamy sur la plage, son hôtel-restaurant George Sand monte en température. Oui je sais, c’est l’été mais j’évoque la cuisine. Surpris et pas qu’un peu dans ce lieu où sombrer dans la facilité culinaire est le défaut de nombreux restaurants. Sauf que si Marie Aïello à un hôtel-restaurant à faire tourner, la fierté du joli travail accompli est son moteur. On trouve à l’ardoise les inévitables moules-frites (fraiches) et autres salades comme la niçoise, mais avec l’arrivée de Nicolas Launay la gamelle est passée à la vitesse supérieure. Un récent trentenaire aux deux pieds qui touchent par terre, concours du meilleur apprenti de France et formé chez les Bureau à La Gueulardière à Ozoir-la-Ferrière (77). Ce cuisinier élevé au beurre et à »la crème a bien saisi les subtilités de la cuisine méridionale et même… asiatique! Preuves à l’appui avec ce soir Mauricette devant le soleil couchant et deux inspirations du pays du Soleil Levant! Tataki de thon en découpe rigoureuse, chantilly de wasabi, wakame, sauce soja bossée au millimètre, un étonnant 15/20. Elle incarne le folklore corrézien avec raffinement et élégance, la geisha au chapeau vert opte pour tataki de bœuf. A l’œil, comme un épais carpaccio de viande rouge, snackée puis découpée. Tendre comme du beurre: filet de bœuf Angus. Légumes français et condiments frais bien travaillés pour être picorés, l’assaisonnement pousse l’ensemble. 24€ et 15/20 à nouveau. Deux régalades en légèreté fine! Moins copain avec la serviette de plage et le pèse-personne: la marmite du pêcheur. Aucune arête (filets), Saint-Jacques, patates tournées (hé oué). Le serveur apporte l’assiette garnie, puis verse la crème safranée chaude jusqu’à recouvrir les poissons. Cette « marmite » colorée déroge à la coutumière sobriété provençale pour vous catapulter sur une ile du Pacifique! Saint-Barth et compagnie! Bravo chef! Et un peu sa patronne instigatrice de l’idée je crois bien! 15/20 pour 28€ et ça les vaut!
Pour tout vous dire, le dessert n’est pas une nécessité, on attend avec impatience une proposition de sucré digne du salé. Service juvénile formidable d’implication même en pleine saison. Bonne humeur en salle et en cuisine, rigueur de chaque instant instiguée par Benjamin Mouazé, le coach sportif de tout ce petit monde. On fonce maintenant car l’hiver, restaurant fermé. En principe.
;
George Sand restaurant La Seyne-sur-Mer – Un beau matin l’architecte de Saint-Elme s’est levé en s’étirant, le boulot était presque fini. Sacrée bonne idée d’avoir posé les Deux Frères juste en face, un coup de peigne sur le sable de la plage et de pinceau pour fignoler le panorama, dernières consignes aux mouettes: prêt pour le championnat du monde des établissements de plage! Rien d’autre à faire sinon d’allumer la lumière. Alors il ancre Marie Aïello dans le tableau, phénomène de bout de femme autant hyperactif qu’attachant.
Quelques années après avoir jeté son dévolu sur l’ex-Hôtel Lamy sur la plage, son hôtel-restaurant George Sand monte en température. Oui je sais, c’est l’été mais j’évoque la cuisine. Surpris et pas qu’un peu dans ce lieu où sombrer dans la facilité culinaire est le défaut de nombreux restaurants. Sauf que si Marie Aïello à un hôtel-restaurant à faire tourner, la fierté du joli travail accompli est son moteur. On trouve à l’ardoise les inévitables moules-frites (fraiches) et autres salades comme la niçoise, mais avec l’arrivée de Nicolas Launay la gamelle est passée à la vitesse supérieure. Un récent trentenaire aux deux pieds qui touchent par terre, concours du meilleur apprenti de France et formé chez les Bureau à La Gueulardière à Ozoir-la-Ferrière (77). Ce cuisinier élevé au beurre et à »la crème a bien saisi les subtilités de la cuisine méridionale et même… asiatique! Preuves à l’appui avec ce soir Mauricette devant le soleil couchant et deux inspirations du pays du Soleil Levant! Tataki de thon en découpe rigoureuse, chantilly de wasabi, wakame, sauce soja bossée au millimètre, un étonnant 15/20. Elle incarne le folklore corrézien avec raffinement et élégance, la geisha au chapeau vert opte pour tataki de bœuf. A l’œil, comme un épais carpaccio de viande rouge, snackée puis découpée. Tendre comme du beurre: filet de bœuf Angus. Légumes français et condiments frais bien travaillés pour être picorés, l’assaisonnement pousse l’ensemble. 24€ et 15/20 à nouveau. Deux régalades en légèreté fine! Moins copain avec la serviette de plage et le pèse-personne: la marmite du pêcheur. Aucune arête (filets), Saint-Jacques, patates tournées (hé oué). Le serveur apporte l’assiette garnie, puis verse la crème safranée chaude jusqu’à recouvrir les poissons. Cette « marmite » colorée déroge à la coutumière sobriété provençale pour vous catapulter sur une ile du Pacifique! Saint-Barth et compagnie! Bravo chef! Et un peu sa patronne instigatrice de l’idée je crois bien! 15/20 pour 28€ et ça les vaut!
Pour tout vous dire, le dessert n’est pas une nécessité, on attend avec impatience une proposition de sucré digne du salé. Service juvénile formidable d’implication même en pleine saison. Bonne humeur en salle et en cuisine, rigueur de chaque instant instiguée par Benjamin Mouazé, le coach sportif de tout ce petit monde. On fonce maintenant car l’hiver, restaurant fermé. En principe.
;