L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°44 Oct 2002

« TABLE DE PRESTIGE » OU « GRANDE TABLE » ?

Des lecteurs contents, d’autres moins. Des critiques, assez souvent finalement. On va vous dire : c’est tant mieux ! Plus on est de fous, plus on rit ! De critiques, une régulière : « vous n’avez pas de grandes tables référencées… » qu’on nous dit. Oh là ! Attention ! Selon nous, « Le Bouche à Oreille » regorge de bonnes, voire de très bonnes tables. De plus en plus d’ailleurs ! Seulement gaffe, faut pas confondre : nous référençons effectivement fort peu de « tables de prestiges » ! Là, d’accord, messires les détracteurs ! Mais alors, à cuisinier égal dans le talent, quelles différences entre « grande table » et « table de prestige » ? Pour la seconde, il faut un propriétaire prêt à assumer les investissements d’ordre financiers inhérents au standing recherché. Un sommelier, un maître d’hôtel, un ratio de serveurs par personne attablée, une cave garnie, des murs « nobles » si possible, un voiturier… Bref ! Un standing standardisé ! Des « frais fixes » à tous les niveaux ! Voilà le vrai problème pour le client ! Les tables « image », tout le monde ne peut pas se les offrir. 500 frs ! 1000 frs ! 1500 frs et plus encore par personne (calculez en euros si vous voulez) ! Surtout en famille, vous pensez bien. C’est pourquoi le BàO privilégie dans ses choix la qualité d’assiette, et les « à-côtés » suivent derrière. D’autres guides référencent fort bien les « tables de prestiges ». Sans forcément y manger d’ailleurs, mais c’est un autre problème. Ita est. Chacun sa philosophie. L’essentiel étant que le lecteur trouve son compte dans la foire aux guides en se faisant sa propre opinion !

Olivier Gros