L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°54 Avr 2005

LES ÉTOILES NE BRILLENT PLUS

A la sortie de Draguignan en allant vers Lorgues, au détour d’un virage, il y a un hôtel restaurant du doux nom des « étoiles de l’ange ». L’établissement vient d’être repris et en bon soldat du feu, celui des fourneaux, nous sommes allés voir comment ça se passait. Le nouveau dirigeant n’est pas sur le pont, premier constat. Une étrangeté préjudiciable tant que le personnel n’est pas formé aux normes fixées par la direction. Un personnel livré à lui même risque d’être le principal acteur d’une déroute annoncée. C’est un peu ce qui s’est passé lors de notre passage. D’irrégularités en accueil mortuaire on en est vite arrivé à un constat déplorable qui se trouve imprimé sans la moindre circonlocution dans le guide qui énerve les mauvais restaurateurs et les chefs sans talents qui se prennent pour des grands. Bref,le BAO ! l’articulet satirique n’a pas fait que des heureux. Et notamment à un soi-disant ami du nouveau propriétaire des « étoiles »… qui a pris la peine de ne pas se présenter lorsqu’il nous a bigophoné. La diatribe nous est arrivée droit aux oreilles comme si on était responsable de toutes les erreurs commises et les calamités de la terre. Toujours est-il que toutes ses fins de phrases étaient ponctuées par des « vous êtes dégueulasses »! Il l’a répété 9 fois! Joli score pour un critique débutant. Et encore il n’a pas dit le suprême superlatif « torchon ». Un manque de vocabulaire. Faut l’excuser, il débute dans la critique! Ce monsieur n’admet pas qu’on vienne chez lui déjeuner alors qu’il n’a rien demandé.si encore nous avions rédigé un papier positif sur ses prestations à la rigueur il aurait pu admettre! mais là de but en blanc lui coller de mauvaises notes après 4 mois d’ouverture, c’est dégueulasse! Comme si on faisait un guide à la gloire des restaurateur en tenant compte d’autres paramètres. J’ai eu beau lui expliquer qu’on existait que pour informer les lecteurs, uniquement les lecteurs, il n’entendait rien, il répétait à l’envi que « c’est dégueulasse ! » parce que se taper un papier aussi dégueulasse après 4 mois d’ouverture, c’est dégueulasse! J’ai levé le doigt et demandé à partir de quel mois, on pouvait se permettre d’émettre une opinion défavorable et si les prix des menus variaient d’un mois à l’autre, c’est-à-dire d’un mois défavorable à un mois favorable. C’est une question dégueulasse bien sûr !

Paul Bianco