L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°87 Sep 2013

LE CLUB DE LA GASTRONOMIE DU VAR

IL NE SERT A RIEN

SINON À SIPHONNER LE CONTRIBUABLE

Malgré sa visibilité dans les médias locaux (Var Matin, mensuel boitaulettré du Conseil Général…) toujours prompts à connivences avec ses donneurs d’ordres quand il s’agit d’enfumer le lecteur sur l’utilité de ce qui ne sert à rien sinon pomper l’impôt du citoyen, force est de constater qu’être restaurateur encarté au « Club de la Gastronomie » n’amène que fort peu de clients! Et même moins! C’est pas moi qui le dit! Quelques introduits dans le « Club de la Gastronomie » m’ont glissé le causant constat à l’oreille. Mais pas que. Dans le « Var Matin » du dimanche 7 juillet 2013 Stéphanie Aimé, propriétaire de « la Table de Fanette » à Fox-Amphoux confirme implicitement en reconnaissant que « ça apporte de la notoriété ». Mais pas de clients supplémentaires.

Au passage, il n’est pas désuet de faire noter que ceux qui défendent la « profession de restaurateur » accueillent en leur catalogue un temple de la moule-frite (« la pêche aux moules » à Six-Fours) et une table… d’hôtes avec « la Table de Fanette »! Encore une contradiction du « Club de la Gastronomie » qui ratisse large! Les temps sont durs! Les déchus « maitres-restaurateurs varois » n’auraient jamais accepté une telle chose! Ce qui ne change pas sont les méthodes de financement! On accepte les deniers du contribuable via le Conseil Général du Var pour faire la promotion de gugusses en mal de reconnaissance! Les politiques du Conseil Général et en particulier Jean-Pierre Serra président de Var Tourisme, grands argentiers du budget du Club, savent parfaitement que le machin qu’ils financent n’amène pas le moindre client aux restaurants du catalogue! Alors pourquoi? Pour aider les « amis »? Bingo coco!

Je disais: un « catalogue »! Edité à la gloire du « club » et financé devinez par qui? Les impôts des varois! Bis repetita! Financement de la com’ par le contribuable, crédit d’impôts de 30000€ (oui, trente-mille) pour les maitres-restaurateurs, développement d’un ego surdimensionné chez la plupart des impétrants à la secte qui découvre le sentiment d’appartenir à une élite. Et ce, malgré le déni et des airs de ne pas y toucher. Alors même qu’il ne représente qu’une infime minorité des restaurateurs du département 48 tandis qu’ils sont 3000 dans les pages jaunes! Tout ça pour une adhésion de 150€ par an. Sur tous ces points, le « Club de la Gastronomie » est digne successeur des fameux disparus « Maitres Restaurateurs Varois ». Même si quelques-uns comme Max Callegari ou Jérôme Carteri ont attrapé une branche tendue du rivage tandis que leur pathétique barque « MRV » sombrait dans les limbes de l’indifférence du consommateur… Mais la relève est bien là! Grâce à Jean-Pierre Ghiribelli qui cumule présidence du « Club de la Gastronomie » et… présidence départementale de l’UMIH! Sans que personne dans ses rangs ne s’en émeuve! Un « conflit d’intérêt » flagrant! Un cumul de fonction qui aura séduit les chefs aimant se frotter au pouvoir. Question: les chefs adhérents à la fois au Club et à l’UMIH ont-ils une remise?

Olivier Gros