L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°38 Juin 2001

Des fois, qu’est ce qu’on se marre.

Champérard brade les prix !

Farfouillez dans les « foires aux livres », en période de braderies des grandes surfaces. On y trouve de tout, souvent rien, et parfois des échecs commerciaux invendus. L’oeuvre de la vie entière d’un illustre inconnu, au fond d’un carton, soldé. Autrement, c’est le pilon. Triste. « Encyclopédie des bières du monde », « Comment réussir un entretien d’embauche », ou encore « Apprenez l’anglais avec Mauricette ». Non, pour ce dernier je rigole, bien sûr. On y trouve aussi le guide « Champérard 2000 » et là, je suis sérieux. Enfin non, pas tout de suite : 30F au lieu des 195F affichés, on n’a pas si souvent l’occasion de rire à ce prix. Vu le poids du pavé, rien que les pages des « Bouches-du-Rhône » valent leur pesant de nouilles. Sur Aix, « Puyfond » est à 14/20 et « Maxime » à 13,5/20 alors que « l’Aixquis » rame à 12,5/20 ! Elle est bien bonne ! Sur Marseille, les vrais chefs de « Le ruban bleu » et de « Ce Cher Arwell » par exemple, bénéficient respectivement de 10 et 12/20. Alors que non loin, attention à la crampe subite des zygomatiques, « La Cadière » à Marignane bénéficie d’une dithyrambe élogieuse précédée d’un 13/20. Oui oui ! « La Cadière » à Marignane ! Allez comprendre… En tenant compte de la date du « bouclage » du guide Champérard, il est poilant de faire l’inventaire des établissements fermés et néanmoins toujours référencés. Et ceux dont les chefs sont partis depuis belle lurette et qui continuent d’y cuisiner, probablement par télépathie. Et les absences de moins en moins évitables des brillants « Cyprien », « Charles Livon » et d’autres, comme le « Florian » ou « le Caribou », trop discret pour un guide averti, même si « le Caribou » existe depuis plus de 45 ans. Et je ne vous parle que de Marseille. Mais ailleurs dans la région, c’est pas mal non plus question « pignolade » ! Une prochaine fois ! Pour le « Champérard 2001 » ! En attendant j’ai fait une bonne action, j’ai évité qu’un livre aille « au pilon ».

Olivier Gros