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Derniers restaurants du BAO :
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Ils sont sympas comme tout! Le serveur a beau être un jeunot, il est formidablement enjoué, pas de ces blasés coutumiers qui vous regardent avec des yeux de tortue shootée à la fumette en vous prenant pour une CBD ambulante, autrement dit une Carte Bancaire Débile. Bref! Le patron peut rester en cuisine, le troupeau est bien gardé.
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Le changement de propriétaire mi 2022 n'a rien de convaincant! On garde le bocal au décorum vieillissant voire boiteux: les jambes de notre table qui bouge comme un surf se carambolent les rotules. La modestie tarifaire apparente dissimule mal les carences significatives. Oui, les tarifs sont doux: mais à quel prix? Verres Arkoroc, sets en papier gaufré blanc de snack, demi-kleenex en plastique recyclé comme au fast-food pour s'essuyer la moustache: tout en ajoute à l'esprit de grattage de centimes. On sait d'expérience que la politique d'optimisation aboutie pousse in fine à la médiocrité des produits utilisés.
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Sous le pif, un kit à monter soi-même. Une ardoise carrée des années 90 avec un mini-bol en inox avec le confit d'oignons en conserve, 4 bouts de pain de mie alignés vaguement grillés et mous, une brunoise de mortadelle de 3ème zone, des zigouigouis d'un balsamique qui ne touche rien de l'alimentaire, ouf. C'est là qu'on se dit que ya des CAP cuisines qui se perdent. Comment peut-on servir un truc pareil sans rire, totalement décalé des réalités?
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Ex "La Terrasse du Port", ex "l'Hippocampe" et désormais annoncé comme O'37! Rapport au numéro sur le quai. La période n'est pas vraiment propice au remplissage de terrasse, le touriste niais content de tout s'est barré, les magasins sont fermés, personne ne se promène sur le quai, ou alors des errants désœuvrés qui trimballent un ennui mou et des petits chiens emmitouflés en se faisant croire être au paradis, éventuellement se faire voir, mais par qui? Bandol quoi.
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Non que la cuisine soit mauvaise, on pourrait même y déceler une volonté de faire correctement à manger, tendance carnivore. J'explique. On entre dans une salle rustique de pierre, haute de plafond et vide de clients. Ambiance austère templière: on se croirait dans le décor de la série télé de 1972 "Les Rois Maudits" et les soldats du roi viennent m'arrêter pour hérésie, nous sommes en 1314 et le roi Philippe le Bel fait la chasse aux Templiers. Bref! Curieusement dans ce cadre réfrigérant à plus d'un titre (pas de chauffage en hiver ce midi), tables dressées avec du tissu, nappages et serviettes.
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Bouhouhou… c'était bien en 2015 avec "La Fourchette se rebelle" mais ça, c'était avant… Bouhouhou… J'aime autant vous dire qu'à l'époque, fallait jouer des coudes en s'assurant une place en réservant tant on se bousculait au portillon. Terrasse et salle étaient bondées comme un jour de marché. Ignorant la nouvelle situation mais pas le changement de sobriquet de la boutique, je prends donc la précaution de réserver. Au bout du fil, la dame me répond avec l'étonnement. Genre "qu'est-ce qui lui prend de réserver, lui?".
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