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Derniers restaurants du BAO :
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En sortant, je devais faire les yeux d'un minot de 3 ans venant d'avoir la preuve que le Père Noël existait bel et bien. Ce court moment de flottement qu'on connait tous, quand on ne sait plus bien si on vit la réalité ou une illusion. Ah ben si je m'attendais… La place Mireille Moatti est une enclave planquée à un saut de grenouille cacochyme de l'agité boulevard Mirabeau. Restaurant bondé ce midi et malgré tout, on vous y accueille avec douceur comme si vous étiez quelqu'un d'important.
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Il ne faut pas en demander plus dans ce niveau de tarification qui reste un petit miracle vue l'avalanche d'augmentations sur les produits fournisseurs des restaurants. Comme pour le commun des mortels par ailleurs. 19,50€ le menu complet et 16,50€ la formule, une quinzaine de plats à la carte qui ne dépassent jamais les 19€. Les tickets resto des travailleurs alentours s'en donnent à cœur-joie.
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LA CUISINE DU PETIT BAZAR
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Un de ces nombreux petits établissements du vieux-Toulon au coude à coude avec d'autres, entre Peiresc et les Halles. Lui est étroit et haut. Une terrasse parasolée, deux ou trois tables intérieures en compagnie du bar et des machines à couper le jambon et faire les pâtes, mais aussi de cartons vides et du stock de biscuits prouvant que les centimètres-carrés sont comptés.
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Des propriétaires adorables, ils se mettent en quatre pour le client attablé qui parfois s'en fout un peu. Quand on se promène l'été à Bandol sur le quai, on s'en fout, "aller au restaurant" n'est pas une célébration culturelle mais un achat d'impulsion. Cette ville balnéaire est terrible, le quai sans pitié. Pour le cuisinier vouloir bien y faire à manger est illusoire. En conséquence pour le chaland affamé, bien y manger est totalement utopiste. Faux? Merci de me donner des noms! Bref!
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Un "buffet à volonté": 19,50€ le midi et 27€ le soir et jours fériés. On observe vite un service vif, concerné et complice dans le labeur, sympa comme tout dans une précipitation bien compréhensible vu le type de "restauration industrialisée" comme dit Mauricette. Ça n'est pas péjoratif: tout est question de curseurs, d'optimisation, d'économies d'échelle, de ratio, de rotation de clientèle etc.
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J'y croyais d'emblée car fallait faire un effort de marche un court moment dans un environnement bucolique, du parking jusqu'au restaurant qui fait aussi golf. Ou plutôt le contraire. Ainsi planqué, on suppose l'obligation d'une assiette appliquée pour rameuter le chaland. In situ, comme un cabanon avec du gazon synthétique sur un sol cabossé, des voiles pour ombrage poussif, d'époumonés brumisateurs, des tables et chaises de camping avec ici ou là des tables en bois chinées en brocante et des tourets de câbles de récup'. J'attends seul, debout.
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