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Derniers restaurants du BAO :

CHEZ EDMOND

Ça parait grand mais dedans, ça l'est moins. Encore que. Les codes esthétiques sont ceux d'un bistrot urbain, grandes baies vitrées. Une clientèle partagée entre repas d'affaires un peu pressés de cadre d'entreprise de la zone d'Eguilles et retraités aixois qui jouent la bourgeoisie lascive dans un rythme vaporeux, comme seuls au monde, longs à faire leur choix. Point de vue cuisine, pas de quoi se fendre le scaphandre.
CHEZ EDMOND

LA FOCACCERIA

LA FOCACCERIA
Quand le jeune serveur en tenue classique noir et blanc vous accueille avec le même sourire plein de dents que Vittorio Gassman, quand il flaire Agostina Belli dans le film "Parfum de femme", on pense vraiment tomber chez un véritable italien. Je crois qu'il s'appelle Francesco. En plus il parle peu le français, on se croirait à Naples. Ça nous a bien plu avec Mauricette et même, mis en confiance. Après, ça part en vrille.

LA MARÉCHALERIE

Rien n'est plus déprimant qu'un lundi midi pluvieux de fin décembre à Digne, plus de 16000 habitants quand même. Rues désertes y compris dans le strict centre-ville. J'ambitionnais de viser parmi les 3 premiers restaurants ou assimilés de TripAdvisor, histoire de me poiler l'épiglotte. Tous fermés. C'est terrible je vous dis. Et puis lui, La Maréchalerie. La devanture n'a pas été refaite depuis la fin des années 70, l'intérieur non plus. On se croirait dans la maison de la famille Adams avec ses vieilles boiseries façon brasserie belle époque, sauf que tables et sièges sont bâchés de couvertures dans la pénombre de la salle. Un restaurant fantôme.
LA MARÉCHALERIE

CHEZ JENNY

CHEZ JENNY
Je suis au cœur d'un western en noir et blanc des années 50. Des habitués piliers de comptoir tanguent, prêts à dégainer. Regards sournois en dessous: "étranger, tu n'es pas le bienvenu ici". Avec cette indifférence soutenue qui force le respect, la patronne derrière le comptoir et le serveur m'ont bien fait sentir l'incongruité de ma présence. J'ai même cru qu'on allait me demander: "étranger, as-tu de quoi payer?". Bref! D'un coup et sans rien dire, le serveur pointe du doigt une table, sa patronne observe. C'est vrai qu'avec ma dégaine d'inspecteur Urssaf en chemise Monsieur de Fursac bleue trop serrée, mon nœud de cravate mal fait et mon attaché-case marron clair en plastique des années Reegan, je fais un peu vicelard. Mais ce n'est pas moi dont il est question ici.
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