Lilin restaurant à Marseille – Un asiatique rare qui, par sa science, aurait la possibilité de camper dans ses strictes fondations chinoises. Sauf qu’à l’instar de nombre de ses confrères incertains, il élargit sa prestation au vietnamien (nems et bo bun) et au japonais, modeux bowls et woks. Côté chinois, ravioli bouillis ou grillés, nouilles sautées, dim sum (Mauricette les appelle tapas chinois), poulet pimenté, canard laqué pékinoise, crevette sauce Yu Xiang… A l’ardoise, deux ou trois suggestions pas données teintées d’Asie, en tous cas plus chères que la carte. Pas de menu. Voilà le tableau! Comme je ne suis pas un paradoxe près, j’opte pour une idée vietnamienne. Plus pour pouvoir comparer ce plat que je connais mieux que les autres que par désir de provoquer.
Le classique Bo Bun bœuf. Le joli truc ressemble à un poke bowl. Ce qui frappe d’emblée, c’est la précision des découpes pour chaque élément: tomate, chou rouge, patate, poivron, cebette, oignon… Vermicelles de riz, salade verte, menthe, coriandre, soja dessous. Dessus: nems au poulet remarquables, bœuf mijoté et grillé de génie laqué de la sauce Lilin. La viande, c’est du paleron bien taillé, une viande tendre lorsqu’elle est bien traitée, peu couteuse à l’achat de surcroit. Une merveille, ça change des viandes durailles surcuites habituelles des Bo Bun. 15/20 pour 17,5€ quand même. Je n’ai rien pris d’autre, mon avis est fait. La serveuse est adorable, la patronne moins. En tapant mon code CB au comptoir, dans l’anonymat de ma mission je commençais à discuter avec le cuisinier-patron venu en salle souffler en fin de service. Madame s’interpose entre nous avec rudesse. Mais avec un grand sourire, ça passe toujours mieux, la main de fer dans un gant de velours. En prime, la taulière réfractaire à l’échange entre les peuples fait la tronche quand je demande un ticket de caisse avec TVA. Dans un geste d’énervement, elle gribouillera au stylo sans gêne pour rectifier, si ça ne te va pas mon lapin, c’est pareil.
Peut-être faut-il être journaliste ou guide sérieux pour avoir droit à quelques égards? Important: le cuisinier de mari est l’ex-chef du Consul de Chine à Marseille. Il s’appelle Yang Lin, et c’est un bon. Seulement et vue la péripétie avec madame, on imagine que sa vie ne ressemble sans doute pas à un chemin de fleurs de saules que le vent printanier étourdiment s’approprie (Yan Shu 991-1055).
Lilin restaurant à Marseille – Un asiatique rare qui, par sa science, aurait la possibilité de camper dans ses strictes fondations chinoises. Sauf qu’à l’instar de nombre de ses confrères incertains, il élargit sa prestation au vietnamien (nems et bo bun) et au japonais, modeux bowls et woks. Côté chinois, ravioli bouillis ou grillés, nouilles sautées, dim sum (Mauricette les appelle tapas chinois), poulet pimenté, canard laqué pékinoise, crevette sauce Yu Xiang… A l’ardoise, deux ou trois suggestions pas données teintées d’Asie, en tous cas plus chères que la carte. Pas de menu. Voilà le tableau! Comme je ne suis pas un paradoxe près, j’opte pour une idée vietnamienne. Plus pour pouvoir comparer ce plat que je connais mieux que les autres que par désir de provoquer.
Le classique Bo Bun bœuf. Le joli truc ressemble à un poke bowl. Ce qui frappe d’emblée, c’est la précision des découpes pour chaque élément: tomate, chou rouge, patate, poivron, cebette, oignon… Vermicelles de riz, salade verte, menthe, coriandre, soja dessous. Dessus: nems au poulet remarquables, bœuf mijoté et grillé de génie laqué de la sauce Lilin. La viande, c’est du paleron bien taillé, une viande tendre lorsqu’elle est bien traitée, peu couteuse à l’achat de surcroit. Une merveille, ça change des viandes durailles surcuites habituelles des Bo Bun. 15/20 pour 17,5€ quand même. Je n’ai rien pris d’autre, mon avis est fait. La serveuse est adorable, la patronne moins. En tapant mon code CB au comptoir, dans l’anonymat de ma mission je commençais à discuter avec le cuisinier-patron venu en salle souffler en fin de service. Madame s’interpose entre nous avec rudesse. Mais avec un grand sourire, ça passe toujours mieux, la main de fer dans un gant de velours. En prime, la taulière réfractaire à l’échange entre les peuples fait la tronche quand je demande un ticket de caisse avec TVA. Dans un geste d’énervement, elle gribouillera au stylo sans gêne pour rectifier, si ça ne te va pas mon lapin, c’est pareil.
Peut-être faut-il être journaliste ou guide sérieux pour avoir droit à quelques égards? Important: le cuisinier de mari est l’ex-chef du Consul de Chine à Marseille. Il s’appelle Yang Lin, et c’est un bon. Seulement et vue la péripétie avec madame, on imagine que sa vie ne ressemble sans doute pas à un chemin de fleurs de saules que le vent printanier étourdiment s’approprie (Yan Shu 991-1055).