La Bohème restaurant La Motte – A trainez vos sandales dans le village, vous observerez clairement que la façade en pierres usées de ce petit restaurant est mignonne, que la rivière Nartuby y déboule tout près, que la charmante terrasse ombragée planquée derrière est au calme, qu’en zieutant à travers la porte vitrée la salle cosy toute en couleurs a de quoi séduire et qu’en plus mes petits aïolis jolis, un petit parking est à votre disposition. Une fois ces contextuelles considérations avancées, j’ai simplement fait le boulot de n’importe quel catalogue de papier glacé avec photos en couleurs. Sauf que Le Bouche à Oreille est un guide de restaurants, pas un guide touristique. Faites comme moi: je vous conseille d’y manger comme je l’ai fait.
Depuis 2017, un jeune chef y régale son monde à l’année. 25 ans seulement et pourtant Emilien Fassi cuisine un terroir provençal raffiné, recettes de vieux briscard de la gamelle à la sauce nissarde, et d’autres qui n’excluent pas l’usage délicat de poivres et condiments parfois exotiques. Cet automne à la carte: couteaux flambés au pastis figatellu et herbes fraiches (8,5€), crème de potimarron œuf parfait amande et noisette (8,5€) et en plat, carré de porcelet au poivre de Timut (19,5€), souris d’agneau confite au miel et romarin (20€), gambas snackées et sa bisque (22€). En saison: courgette farcie niçoise, ceviche de daurade aux agrumes et coriandre, cannelloni de blettes et ricotta, quasi de veau sauce béarnaise, steak de thon mariné aux câpres… Formule du midi ou carte, ce cuisinier usine à l’identique l’appétissant frichti avec des jus et des cuissons bossées au millimètre. Entrée à la carte ravioles de foie gras et cèpes, crème truffée. Assiette creuse et chaude d’un délicieux mets, ya pas d’mais. Grosse raviole farcie de morceaux de cèpes frais donnant une bonne mâche, et du foie gras frais partiellement fondu, se mêlant ainsi à la rondeur de la sauce crémée. La truffe en délicatesse, le parmesan pour exciter le bout de la langue, petits légumes qu’on croit juste pour la déco et on se trompe: 16/20 et 11€. Boum. J’y accole la formule du jour (16,90€ avec café) équipée ce midi d’un suprême de poulet, pomme de terre grenaille dodu comme celui d’une autruche. Courte sauce qui laque avec délicatesse. L’intérêt est dans son traitement “gastro”: poêlé au beurre puis fini au four. Le goût et le croustillant, pan dans les dents mes poulets! 15/20. Beau dressage du dessert du jour: ananas poêlé, miel et badiane. Tranche dorée du fruit sucré, parfum et saveurs qui emmènent ailleurs! Où ça? Chais pas mais j’y vais! 15/20. Equipe pour ainsi dire juvénile, joyeuse et sérieuse, salle ou cuisine. Ça rassure sur l’avenir de la restauration… et aussi sur le présent! Bref! Si moral et temps sont dans le gris, La Bohème de Fassi Émilien saura coloriser votre quotidien. Ça fait du bien.
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La Bohème restaurant La Motte – A trainez vos sandales dans le village, vous observerez clairement que la façade en pierres usées de ce petit restaurant est mignonne, que la rivière Nartuby y déboule tout près, que la charmante terrasse ombragée planquée derrière est au calme, qu’en zieutant à travers la porte vitrée la salle cosy toute en couleurs a de quoi séduire et qu’en plus mes petits aïolis jolis, un petit parking est à votre disposition. Une fois ces contextuelles considérations avancées, j’ai simplement fait le boulot de n’importe quel catalogue de papier glacé avec photos en couleurs. Sauf que Le Bouche à Oreille est un guide de restaurants, pas un guide touristique. Faites comme moi: je vous conseille d’y manger comme je l’ai fait.
Depuis 2017, un jeune chef y régale son monde à l’année. 25 ans seulement et pourtant Emilien Fassi cuisine un terroir provençal raffiné, recettes de vieux briscard de la gamelle à la sauce nissarde, et d’autres qui n’excluent pas l’usage délicat de poivres et condiments parfois exotiques. Cet automne à la carte: couteaux flambés au pastis figatellu et herbes fraiches (8,5€), crème de potimarron œuf parfait amande et noisette (8,5€) et en plat, carré de porcelet au poivre de Timut (19,5€), souris d’agneau confite au miel et romarin (20€), gambas snackées et sa bisque (22€). En saison: courgette farcie niçoise, ceviche de daurade aux agrumes et coriandre, cannelloni de blettes et ricotta, quasi de veau sauce béarnaise, steak de thon mariné aux câpres… Formule du midi ou carte, ce cuisinier usine à l’identique l’appétissant frichti avec des jus et des cuissons bossées au millimètre. Entrée à la carte ravioles de foie gras et cèpes, crème truffée. Assiette creuse et chaude d’un délicieux mets, ya pas d’mais. Grosse raviole farcie de morceaux de cèpes frais donnant une bonne mâche, et du foie gras frais partiellement fondu, se mêlant ainsi à la rondeur de la sauce crémée. La truffe en délicatesse, le parmesan pour exciter le bout de la langue, petits légumes qu’on croit juste pour la déco et on se trompe: 16/20 et 11€. Boum. J’y accole la formule du jour (16,90€ avec café) équipée ce midi d’un suprême de poulet, pomme de terre grenaille dodu comme celui d’une autruche. Courte sauce qui laque avec délicatesse. L’intérêt est dans son traitement “gastro”: poêlé au beurre puis fini au four. Le goût et le croustillant, pan dans les dents mes poulets! 15/20. Beau dressage du dessert du jour: ananas poêlé, miel et badiane. Tranche dorée du fruit sucré, parfum et saveurs qui emmènent ailleurs! Où ça? Chais pas mais j’y vais! 15/20. Equipe pour ainsi dire juvénile, joyeuse et sérieuse, salle ou cuisine. Ça rassure sur l’avenir de la restauration… et aussi sur le présent! Bref! Si moral et temps sont dans le gris, La Bohème de Fassi Émilien saura coloriser votre quotidien. Ça fait du bien.
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