L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°58 Juin 2006

LELIÈVRE ET L’OVALIE

Stupéfaction ! On apprend avec que les restaurateurs gagnent de l’argent, beaucoup d’argent. Tellement même qu’il semblerait que le très cantonal toulonnais chef Stéphane Lelièvre* songe à se glisser dans le capital du RCT, le Rugby Club de Toulon. Selon l’édition locale Toulon de France3 du 24 mars 2006. C’est que le club change de statut en s’ouvrant aux investisseurs privés. Quand on sait les sommes nécessaires au fonctionnement d’un club de sport professionnel, on se dit que même si Stéphane Lelièvre est très minoritaire au capital, faut qu’il ait bigrement la foi en l’avenir pour mettre des billes dans l’affaire RCT dont le budget prévisionnel pour la saison 2005/2006 est de 5 856 000€. De foi, le cuisinier toulonnais n’en manque guère ! D’autant que des affaires, il en ouvre souvent, avec plus ou moins de réussite d’ailleurs ! Remarquez qu’on sait pas tout non plus, mais ça ne nous regarde pas. Par contre, ça regarde le microcosme local de la cuistance de savoir que Stéphane Lelièvre trouve les moyens financiers de se placer au capital du RCT. Après le miracle de l’achat de son restaurant du Cap Brun (merci qui ?), place au miracle de l’actionnariat sportif. Pour récupérer le staff du club pour les après-match et les 3ème mi-temps ? Ou alors, ce cuisinier très limité trouverait là le moyen d’enfin être parmi l’élite ! De rugby ! Pas de cuisine ! A moins que…que…l’annonce ne soit pas vraie ! Juste pour passer à la télé ! Faire parler de lui ! Allez savoir ! Tout est bon dans la pub ! Surtout gratuite ! Comme celle dont il a bénéficié il y a deux ou trois ans ! Rappelez-vous : une double page couleur dans le mensuel boitaulettré édité par le Conseil Général et financé avec l’impôt ! Essai transformé !

Olivier Gros


* « Les Pins penchés » sont une bastide du XVIIIe siècle (le château de La Clapière) posé dans un parc de 2 hectares qui domine la rade.