L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°68 Déc 2008

GÉRARD VIVES

LE ROI DU POIVRE DEVRAIT S’OCCUPER DE SES OIGNONS!

« Je pense qu’il faut parler des bons restaurants et éviter de parler des mauvais, donc les « journalistes » qui vivent sur le dos d’une profession (donc des parasites) c’est votre cas devraient éviter d’égratigner…vous êtes des êtres inutiles et néfastes, car de surcroit on sait très bien que vous faites payer pour qu’une annonce dans votre torchon reste longtemps…j’ai naïvement été victime dans le passé de votre sale méthode…Il va de soi que je vous demande de me retirer de votre mailing liste »
Gérard Vives gerardvives@libertysurf.fr
Reçu par mail le mercredi 10 septembre 2008 à 19h39

NOTRE RÉPONSE

D’abord: Gérard Vives est un négociant (1). Mais faut pas le dire: il se croit Zorro. Il nous explique comment faire notre travail: « éviter de parler des mauvais restaurants ». Gérard Vives alias « faites ce que je dis, pas ce que je fais » n’omet jamais de critiquer les mauvais poivres sur son site(3). Mais lui peut tout se permettre. Comme Zorro.

Gérard Vives maîtrise son sujet quand il vend (très) cher ses (magnifiques) produits. Des poivres, des épices…qu’il ramène des lointaines contrées, Indes ou Amériques. Gérard Vives doit savoir que grecs et romains (Hermès et Mercure) mettaient dans le même sac les voyageurs, voleurs et… commerçants! On suppose qu’il sait forcément de quoi il parle quand il nous traite de « parasites ».

Dans une vidéo aisément accessible(2), Gérard Vives commente « qu’entre la plante et l’assiette, il n’y a pas d’intermédiaire ». De qui se moque t’il? Nous les donne-t-il, ses produits? En bon écolo, nous les ramène-t-il en parapente d’Indonésie? On notera avec malice qu’il confirme une seconde fois et selon ses propres critères son profil de parfait « parasite » sur le dos des paysans-producteurs… et des clients dont font partie les quelques restaurateurs qu’il fournit!

Oui: nous vendons nos guides notamment aux bons restaurateurs (il en fût) que nous sélectionnons selon nos critères. Mille fois nous nous sommes déjà expliqué sur le sujet! Le BàO n’est subventionné par personne! C’est le lecteur qui adoube notre travail! Sans lui: pas de guide! Pas de BàO! Notez que le temps nous donne raison sur cette volonté maximale d’indépendance financière qui dure depuis bientôt 18 ans. Par exemple et de ce qu’on en sait: Jean-Claude Gaudin sucrerait les subventions allouées au journal Marseille Hebdo. C’est qu’on peut difficilement mordre la main de celui qui nous nourrit: ce journal l’apprend à ses dépends. Mais revenons à notre penseur sermonnant…

…en reprenant ses mots qui en disent long sur la mentalité de l’individu. « Parasites, inutiles, néfastes, torchon, sale… ». Une obsession symptomatique du « donc » qu’on retrouve d’ailleurs dans la vidéo(2). Autant de bile et d’aigreur est bien triste, même dans un rôle de clown blanc narcissique(3). Ces signes n’existent pas chez l’individu qui laisse supposer son ouverture à l’autre, au monde(4). Et qui veut « donner du sens au produit ». Nous en donnons aux mots.

Olivier Gros

(1) « le comptoir des poivres » (RCS Manosque B 438 404 071)
(2) www.youtube.com/watch?v=rXSdHc-qYNg
(3) www.gerardvives.com/
(4) http://gerardvives.over-blog.com/