L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°59 Sep 2006

La Provence et son supplément « Sortir »

CLIQUE ET TOQUE

Le supplément « Sortir » de La Provence semaine du 21 au 27 juin 2007 nous offre comme chaque semaine la rubrique « Rendez-vous gourmands », l’encart copinage préféré des chouchous pistonné de la tambouille de Marseille. Cette semaine donc, c’est un copinage avec le médiatisé Lionel Lévy, connu également dans le milieu de la toque phocéen sous le sobriquet « Ducasse m’a dit ». Bref. Encart rédactionnel non pas au bénéfice de son restaurant phare « une Table au Sud », mais pour une nouvelle annexe voisine appelée « La Virgule ». Il est quand même incroyable que le principal journal de la région fasse « monter la sauce » pour un restaurant quel qu’il soit, avant même que celui-ci ne soit ouvert*! Même pas goûté! Ça conjugue au futur ! « Une table qui accueillera ses clients midi et soir », « Jérôme Anfray prendra les rênes » ! Bravo à Lionel Lévy pour sa capacité relationnelle ! Pour son réseau! Il aurait tort de se priver de tels appuis! D’autant que je vous parie un abonnement gratuit au BàO pendant un an que Pierre Psaltis va lui faire un mignon article-test (un café et l’addition) sans trop de critiques, juste ce qu’il faut pour faire passer la dosette. Ça sera d’ailleurs peut-être fait au moment où vous lirez ça, nous sommes le 22 juin 2006. Enfin bref. Toujours les mêmes chefs en tête de gondole dans la paperasse dominante de la Provence et qui bénéficient des normalsses conniventes d’une mise en page qui les avantage. Par contre pour le cuisinier anonyme ou simplement discret, celui qui est en cuisine et qui n’a pas le temps (ni l’envie) d’entretenir un relationnel-cocktail ou de faire risette au photographe, il s’en remet tous les jours au jugement du client qui vient chez lui… et qui croit de moins en moins ce qu’il lit dans les journaux.

Olivier Gros


*On se souvient avec gourmandise de l’article cireur de toque de Pierre Psaltis sur le restaurant « le Passage » de Reine Sammut à Aix, alors même que les travaux n’étaient pas terminés !
(lire l’os et l’arête)