L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°55 Juil 2006

ACCUEIL OU ÉCUEIL !

On ne dira jamais assez combien l’accueil est important ! un mauvais accueil c’est comme un piano mal accordé. Il a beau être beau, il ne sortira que des fausses notes. Un restaurant c’est pareil, le cuisinier a beau être un bon chef, il ne sortira rien de bon si l’accueil laisse à désirer. Et vous ne serez plus tenté de remettre les pieds dans l’établissement. Alors que dans les prestations de l’établissement, la partie la plus facile qui ne demande aucun dipôme, aucun talent particulier ni donc spécifiques c’est bien l’accueil. Sans compter que le sourire ne coûte pas un centime et qu’il est exonéré de TVA. Y a donc dans ce cas précis d’un accueil désastreux une volonté délibérée de saccager le boulot pour des raisons qui nous ont toujours échappé au BAO. Toutefois il faut reconnaître que des efforts sensibles ont été faits ces dernières années pour améliorer le premier contact avec le client, ceux qui ne le considère pas comme un ennemi. Combien de fois en entrant dans un restaurant j’ai eu ce sentiment d’être un intrus dérangeant, sans gêne qui n’a rien à faire au milieu de la salle, marinant dans mon jus en attendant qu’on veuille bien me placer. Je pourrais à l’infini parler du mauvai accueil car j’ai connu tous les cas de figures en 15 ans, même celui de m’a laissé planté au milieu d’une salle archi-bondée alors que j’étais trempé jusqu’aux os, il ne m’en reste déjà pas beaucoup, avec mon parapluie dégoulinant, alors que la serveuse m’avait repéré et me signifiant par une grimace qu’elle n’avait pas le temps de s’occuper de moi et aprés un quart d’heure fonçait sur moi, la montre en avant, un doigt pointé dessus en aboyant qu’elle servait jusquà 13h30 et qu’il était 13h35, ne tenant pas compte du quart d’heure poireauté. La séquence se passait au touring club de Sisteron y a un bail. Mais j’en ai vu d’autres de scènes tout aussi rigolotes. Voici quelques exemples de mauvais accueils dont j’ai été victime : le festin de chine à Draguignan, le jardin de Madeleine au Cannet près de Cannes, le thaï à Saint-Raphaël, le Saint-Vincent à Six-fours, la jonque bleue à Golfe-Juan, lou pèbre d’ail à Plan d’Aups, l’auberge du port à Port Cros Cagnes, le lotus à Cannes, la bouée au Lavandou, le planet à Grans, l’étoile des anges à Draguignan, Nicolas Juste à la Colle sur Loup, On s’arrêtera là car la liste est trop longue. A contrario, y a bon nombre de restaurants qui pourraient obtenir un prix d’excellence pour leur accueil. Je vous en donne quelques uns comme ça au hasard de mes souvenirs, ils sont si nombreux : la brasserie des îles à Hyères, l’Albert 1er à Antibes, l’auberge de Mourgues à Callian, le Santana Saint-Laurent, La flamm au Lavandou, les becs fins à Sisteron, la grignotière à Pierrefeu, lou pétoulet à Carqueiranne, le bois doré à Valbonne, le Provence à Manosque, la tonnelle à Saint-Raphaël, chez Arquier à Aix, le cours à Cotignac, la farigoulette à Fayence, le Restaurant des Maures à Collobrières, les plaisanciers au Lavandou, le poisson rouge à Giens, la vieille bastide à Flayosc, côté saveur à Saint-Vallier, le Sélévan aux Arcs, roche aiguille à Ampus, les écuries de l’aube à Aix, la forge à Carros village, les alizés à Cavalaire ainsi que l’espadon dans la même ville, le cabanon Sanary, le relais campagnard àValderoure, cap sud à Sainte-Maxime, le Santo-Estello à Mandelieu, le jardin de Frédéric à Saint-Rémy, le calalou à Aups Moissac, le moulin des paroirs à Grasse, le Chrissandier à Lorgues, la Rascasse à La Seyne, les pins tranquilles à Tourtour et bien d’autres dont j’oublie le nom et à qui je demande l’indulgence. D’ailleurs, cette liste, loin d’être exhaustive, ne concerne que mes tests. Ne figure pas ceux effectués par Olivier Gros.

Paul Bianco